Voila déjà trois jours que Ziad et Moi avons débarqué dans la ville de Perpignan pour la vingt-deuxième édition du festival international du photojournalisme Visa pour l'image.
Perpignan, c'est à quelques kilomètres de l'Espagne, en pays catalan et non loin de la mer méditerranée.
La vieille ville a gardé ses fortifications, des rues étroites, on s'y perd, on tourne en rond, mais l'ambiance ensoleillée est à la flânerie. On prend le temps de respirer et de s'imprégner des clichés éparpillés dans la ville.
Visa pour l'image s'étale ici et là dans le centre ville, de nombreux lieux d'expositions gratuites, des conférences débats et surtout les très spectaculaires soirées de projection au sein du très bel emplacement qu'est le Campo Santo. Confortablement installés sur des gradins en plein air, au sein d'une vieille bâtisse médiéval, les spectateurs, les yeux rivés sur un écran géant commencent la soirée par la photo du jour suivie par une rétrospective visuelle et sonore d'une partie de l'année précédente, puis de sélections de "diaporamas sonores" de reportages photos souvent récent et parfois jamais exposés. Il y a aussi des présentations de livre, comme celle très drôle de "Switzerland VS the World", ainsi que des hommages ou rétrospectives de grands photographes.
En bonus je vous ai mis à disposition un diaporama de certains des meilleurs travaux que nous avons pu découvrir lors des projections (cliquez ici pour une version plein écran)
Vous le voyez les photos exposées tout au long de ce festival sont très diverses, issues de longues enquêtes ou liées à l'actualité et on a souvent du mal à croire que toutes ces images ne sont pas des mises en scènes tellement ces images sont superbes. Si vous avez suivi un peu le débat dans les autres médias, cette saison était sous le signe de l'authentification de l'image ou de l'anti-photoshop, un "non-débat" comme nous le disent la grande majorité des photographes que l'on rencontre. En effet, impossible actuellement d'imaginer travailler sans Photoshop qui sert avant tout à recadrer des images, équilibrer la lumière ou les couleurs du clichés; La question n'est pas dans l'outil mais dans ce qu'on en fait, c'est bel et bien la question de la déontologie quiest posée ici.
Chaque jour des photographes du Monde entier viennent ici découvrir les travaux de leurs collègues, mais aussi et surtout se faire remarquer auprès des responsables photos d'agence de presse, des galeristes et des médias. Eparpillés au quatre coin de l'Hotel PAM's les photographes inquiets, placides ou très démonstratifs font la queue pour pouvoir parler avec ceux qui pourront changer leur carrière.
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