Le cinéaste le plus âgé (en activité) de toute l'histoire du cinéma fête aujourd'hui ses 104 ans. Toujours aussi prolifique, le cinéaste centenaire portugais Manoel de Oliveira entame l'avenir à toute allure « Filmer est mon travail et ma passion, confiait-il cette année lors de son entretien avec le Figaro. Ma vie a passé trop vite et je n'ai pas de temps à perdre ». C'est-à-dire, l'embouteillage cinématographique portugaise semble ne lui poser aucun problème.
Quelques repères, en résumé...
Le cinéaste portugais, Manoel de Oliveira (Manoel Cândido Pinto de Oliveira), est né à Porto le 11 décembre 1908. Même si son œuvre, d'une radicale modernité, éclectique, parfois excentrique, à commencée en 1931 avec un documentaire à l'époque du cinéma muet avec « Douro, Faina Fluvial », c'est en 1942 que Oliveira, saisi par la passion du 7ème art dès l'âge de 18 ans, signe son premier long métrage, intitulé « Aniki Bóbó ». Ce surprenant doyen du cinéma européen, entre 1942 e 2012, compte une bonne quarantaine de titres sur pellicule, depuis Aniki Bóbó jusqu'à Gebo et l'ombre (O gebo e a sombra, histoire tirée d'une pièce éponyme de l'auteur dramatique, son compatriote, Raul Brandao). Parmi ses nombreux films : Amour de perdition (Amor de Perdição, 1979), Le Couvent (O convento, 1995), Voyage au début du monde (Viagem ao Princípio do Mundo, 1997), Un film parlé (Um Filme Falado, 2003) et Cristophe Colomb, l'énigme (Cristóvão Colombo - O Enigma, 2008), pour n'en citer que quelques-uns.
L'oeuvre du vénérable Manoel de Oliveira s'impose chaque année davantage comme celle d'un véritable auteur. Pour en savoir un peut plus sur l'un des réalisateurs importants issus du cinéma portugais, je vous invite à découvir la rétrospective intégrale qui vous est présentée à la Cinémathèque française, à l'occasion de la sortie de son tout dernier film.
Laetitea
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