Déclaration du Comité ivoirien de protection des journalistes: Hermann Aboa vers une destination inconnue ?
Abidjan, le 01 Aout 2011-- Alors que le CIPJ et plusieurs autres organisations internationales de défense de la presse, dont le CPJ basé aux USA, croyaient Hermann Aboa incarcéré dans un camp militaire, celui de la gendarmerie d’Agban, le président Alassane Ouattara en visite aux USA a déclaré, dans une interview (voir http://edition.cnn.com/2011/WORLD/africa/07/28/ivory.coast.ouattara/index.html) accordée à CNN : «Depuis la semaine dernière le Comité Ivoirien de Protection des journalistes, ainsi que sa famille, n’ont plus aucune nouvelle du journaliste de la RTI. Les nouvelles accusations d’appel à massacrer des ressortissants du Nord et du Centre dans ses émissions, tel que révélées par le chef de l’état, nous préoccupe au plus au point, sur ce qui pourrait lui advenir. Le dernier rapport d’Amnesty International montre en effet que les velléités de vengeances n’ont pas encore été abandonnées.’’, s'inquiète le CIPJ.
L’opinion journalistique nationale et internationale reste persuadée que «les accusations portées contre Aboa sont motivées par des vengeances politiques ».
Pour le chef de l’exécutif, notre confrère, est ‘’une de ces personnes de Gbagbo’’, qui ‘’avait des milices’’ et chez qui ont été ‘’découvert des armes, qu’il payait avec l’argent que Gbagbo lui donnait’’.
Ces nouvelles accusations ont surpris plus d’un et n’étaient connues de personne, pas même de Me Ayé son avocat encore moins des organisations de défense des journalistes qui plaident pour sa libération.
Pendant que toutes les garanties sont données aux militaires qui regagnent le pays, les hommes des médias figurent en bonne partie parmi ceux qui continuent de servir de bouc émissaire et de faire les frais de la crise postélectorale.
La justice ne saurait exiger de donner des assurances aux exilés à la face du monde et les renier par la suite, fussent-ils des hommes de médias.
En attendant que les preuves de sa culpabilité soit réunies et présentées à la nation, nous réitérons notre demande de mise en liberté du journaliste de la RTI Hermann Aboa, a plaidé le SG du CIPJ.
Fait à Abidjan, le 1er août 2011
Le Comité ivoirien pour la protection des journalistes
Le secrétaire Général
Stéphane Goué
Tél : 40007010
ivoriancommiteeprotectjournalist@yahoo.fr
http://ivoriancommiteeforprotectionofjo.blogspot.com
Commentaires